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Le MBAM félicite l’Atelier TAG et Jodoin Lamarre Pratte architectes, les deux agences montréalaises derrière la réalisation en consortium de ce bâtiment, dont le prix célèbre l’architecture lumineuse et remarquable. Les volumes de verre du Pavillon pour la Paix sont habillés d’une dentelle d'aluminium conçue pour moduler la lumière à l’intérieur du musée et mettre en valeur la rotation entre les deux corps de bâtiment ―l’un étant aligné avec la rue, l’autre tourné vers la montagne. Cette dentelle est composée de rangées de bâtonnets gradués à différents espacements, qui expriment la tension du point de pivotement en façade par une densité plus importante. Pour chaque section provenant d’une rangée, InsertYourData le nombre de bâtonnets a été déterminé en suivant la séquence de Fibonacci, soit de deux à cinq bâtonnets, afin de créer les différentes modulations.
À l'extérieur, le Pavillon est fait de pierres grises afin de favoriser une intégration urbaine significative au patrimoine architectural victorien adjacent. Au niveau 4 on retrouve une centaine d'oeuvres du Moyen Âge à la Renaissance. L’inauguration de ce nouveau pavillon marque les débuts de célébrations du 375e anniversaire de Montréal dans le MBAM.
Gagnant du concours du 1 %, l'artiste Patrick Beaulieu placera son oeuvre dans l'aire des familles. Celles des quatre autres artistes du concours, Patrick Coutu, Roberto Pellegrinuzzi, Yannick Pouliot et Martha Townsend, seront intégrées à ce sentier. Surplombant un large espace du 3eétage surnommé « la plage » et ouvert en porte-à-faux au-dessus de la rue Bishop, la sculpture en verre Noeud Pivoine, de Jean-Michel Othoniel, adresse déjà à la métropole un message de paix et d'ouverture. La Plage est un des nombreux espaces dédiés à la relaxation et à la contemplation qui parsèment les étages du pavillon. Surplombant la rue Bishop, réaménagée en Zone éducation-culture avec des œuvres d’art à ciel ouvert, on y découvre le Nœud Pivoine.
Je vous mets au défi de ne pas être interpellé par Nœud Pivoine de l’artiste français Jean-Michel Othoniel, qui a réalisé un collier de perles de 500 kg suspendu au-dessus de nos têtes. Les perles, du verre soufflé, sont enfilées sur une structure métallique suspendue dans un espace à grand volume, complètement fenestré et ouvert sur la rue. L’œuvre nous oblige à porter notre regard vers le haut, ce qui, pour l’artiste, est une façon de combattre ce monde qui ne cesse de nous tirer vers le bas. Il y a aussi dans l’évocation de la pivoine un rappel des vertus thérapeutiques de cette fleur et de son éternelle beauté. Quatre ans et 25,5 millions de dollars plus tard, les portes de ce nouvel écrin pour la collection Hornstein s’ouvrent.
Chaque étage ménage un plateau vide, une boite à scénographier en toute liberté. Le parcours pourra ainsi être complètement réadapté dans les années futures au gré de la vie du musée et ce avec un minimum de contraintes. Le parcours chronologique se déploie de l’étage le plus haut à l’étage le plus bas.